(La)Horde : performance ou divertissement ?

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Chaillot – Théâtre National de la Danse, Paris. 27-X-22. (La)Horde – Ballet national de Marseille : Nous n’aurions jamais dû marcher sur la lune. Conception et mise en scène : (LA)Horde – Marine Brutti, Jonathan Debrouwer, Arthur Harel. Chorégraphies : Cecilia Bengolea et François Chaignaud, Lucinda Childs, Oona Doherty, (LA)HORDE
Collaborateur artistique scénographie : Julien Peissel. Eclairage : Eric Wurtz. Costumes : Salomé Poloudenny. Assistante artistique : Nadia El Hakim. Assistante costumière : Nicole Murru. Entraîneurs : Valentina Pace, Jacquelyn Elder, Béatrice Mille, Natacha Nezri. Régulation : Antoine Cahana, Sébastien Mathé, Julien Parra, Matthias Vollerin. Guide lumière : Gaspard Juan. Sonorisation : Jonathan Cesaroni, Virgile Capello. Direction générale : Rémi d’Apolito. Avec 26 artistes du Ballet national de Marseille, 8 sauteurs, 4 cascadeurs, 14 artistes amateurs et DJ Boe Strummer

Dans le cadre d’une exposition-performance, le collectif (La)Horde et les danseurs du Ballet national de Marseille envahissent toutes les salles de Chaillot – Théâtre national de la danse. Le public se livre avec ferveur et joie au jeu de l’exploration, dans ce qui ressemble plus à un divertissement qu’à une performance.

Le collectif (La)Horde est depuis peu représenté par la New Galerie à Paris. Une information importante pour comprendre à quel point la frontière entre création chorégraphique et art visuel est ténue pour ce trio de trentenaires qui tourne à plein régime, incarnant une nouvelle génération de créateurs multidimensionnels, égéries de la mode et adorées du public, de plus en plus jeune.

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Pendant quelques jours, jusqu’au 4 novembre, ils sont donc autorisés à utiliser tous les espaces du Palais de Chaillot, des scènes au foyer, de la tribune aux locaux techniques. L’accueil du public se fait à l’entrée du théâtre, en haut des escaliers recouverts d’un tapis rouge brulé sur les côtés. Un cascadeur vêtu de blanc y dégringole périodiquement, reconstituant la “cascade de Belmondo” réalisée sur le tapis rouge du Palais des Festivals de Cannes alors que Jean-Paul Belmondo montait les marches.

Un peu plus bas, sous la toile d’Othon Friesz recouverte d’un papier calque sur lequel sont projetées des images colorées, se trouve un duo tiré de Chambre avec vue dansé parmi les spectateurs. La force tranquille des deux acteurs impressionne dans ce duo assez technique.

C’est dans le Foyer de la danse, espace majestueux avec vue sur la Tour Eiffel scintillante, que se déploie l’installation performative la plus permanente de la soirée, autour d’une limousine sur laquelle est inscrit “We the people”, de graffeurs et d’un ballet d’industriels machines à laver. L’art y apparaît et y disparaît sans conviction, et l’on se demande si la voiture – massive et masculine – peut encore être un désir et une expression artistique pour cette jeune génération.

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Les portes de la salle Jean Vilar s’entrouvrent pour laisser passer des grappes de quelques dizaines de spectateurs, qui peuvent se précipiter, une fois pas d’habitude, sous les gradins pour apercevoir un couple de danseurs, puis se frayer un chemin jusqu’à la scène pour assister une projection vidéo sur écran géant de Cultes, film agrémenté d’une performance avec une couverture de pluie. Le collectif (La)Horde est l’auteur de plusieurs films, que l’on découvre tour à tour dans les différents foyers et sous-foyers du théâtre.
Il est aussi le créateur de sculptures et d’interventions graphiques, comme ces dispositifs de refroidissement qui se proclament Les outils du maîtreces inscriptions sur film opaque ou ces slogans répulsifs au néon comme celui qui donne son titre à l’exposition performative : Nous n’aurions jamais dû marcher sur la lune.

Comme le Ballet National de Marseille est aussi une compagnie de danse (on l’avait presque oublié !), l’exposition propose également des extraits de spectacles dans les différents espaces scéniques du théâtre, les salles Firmin Gémier ou Maurice Béjart. On y voit de très près des danseurs qui interprètent le répertoire plus récent de la compagnie, signé Lucinda Childs, Oona Doherty, François Chaignaud et Cécilia Bengoléa ou encore le collectif (La) Horde. Ces séquences de danse, difficiles d’accès sauf en faisant la queue pendant plus de dix minutes, sont pourtant l’essence même et l’existence d’un centre chorégraphique national, en plus d’une exposition performative qui s’éloigne de sa vocation originelle et alimente la volatilité du concept même de spectacle.

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Crédit image : © Soulage, Théo Giacometti

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Chaillot – Théâtre National de la Danse, Paris. 27-X-22. (La)Horde – Ballet national de Marseille : Nous n’aurions jamais dû marcher sur la lune. Conception et mise en scène : (LA)Horde – Marine Brutti, Jonathan Debrouwer, Arthur Harel. Chorégraphies : Cecilia Bengolea et François Chaignaud, Lucinda Childs, Oona Doherty, (LA)HORDE
Collaborateur artistique scénographie : Julien Peissel. Eclairage : Eric Wurtz. Costumes : Salomé Poloudenny. Assistante artistique : Nadia El Hakim. Assistante costumière : Nicole Murru. Entraîneurs : Valentina Pace, Jacquelyn Elder, Béatrice Mille, Natacha Nezri. Régulation : Antoine Cahana, Sébastien Mathé, Julien Parra, Matthias Vollerin. Guide lumière : Gaspard Juan. Sonorisation : Jonathan Cesaroni, Virgile Capello. Direction générale : Rémi d’Apolito. Avec 26 artistes du Ballet national de Marseille, 8 sauteurs, 4 cascadeurs, 14 artistes amateurs et DJ Boe Strummer

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