
L’Université Gaston Berger a présenté hier, jeudi 10 novembre, le projet URBAN financé par l’Union européenne et qui vise à relever le défi d’une agriculture durable pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle. L’objectif est de mesurer le niveau de perception des acteurs tels que les agriculteurs, éleveurs et autres partenaires sur les concepts d’agroécologie et de One Health. Selon le Dr. Nicholas Diouf, les réalités d’aujourd’hui avec le changement climatique obligent à pratiquer une agriculture plus responsable, ce qui passe par l’agroécologie. Il est enseignant-chercheur à l’Ufr des Sciences Agronomiques de l’UGB de Saint-Louis.
Cette rencontre intervient dans un contexte où en Afrique de l’Ouest, on constate que la migration des populations des zones rurales vers les villes est particulièrement importante. Cela conduit à une pratique accrue de l’agriculture périurbaine. Bien que l’intensification de l’agriculture périurbaine présente des avantages importants, elle soulève également des préoccupations concernant les zoonoses, les problèmes de santé, la dégradation de l’environnement local, la résistance aux antimicrobiens, entre autres.
En particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRITI), l’intensification des systèmes alimentaires, de la production de subsistance à la production axée sur le marché, est généralement associée à des risques pour la santé humaine. C’est dans cette perspective qu’est né le Projet URBAN qui vise à relever ce défi d’agriculture durable pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle, en appliquant une approche « One Health » pour répondre aux enjeux liés à l’application et à l’intensification de l’agriculture périurbaine le cadre nécessaire à sa mise en œuvre stable et sûre dans différents contextes.
Ainsi, pour y parvenir, le projet s’appuiera sur les principes de l’agroécologie. Il s’appuiera sur la vaste expérience en agroécologie de ses partenaires, tout en utilisant des outils et des méthodes conviviaux pour mesurer les progrès et l’impact de la transition agroécologique de l’agriculture. Ce projet est financé par l’Union Européenne et est placé sous la coordination de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis avec de nombreux pays impliqués dans le monde. “Nous avons invité des agriculteurs, des éleveurs et d’autres partenaires à partager avec eux ce projet où nous essayons d’apporter la contribution de l’UGB aux nouveaux concepts d’agroécologie et de One Health”, a déclaré le Dr. Nicholas Diouf, enseignant-chercheur à l’Ufr des Sciences Agronomiques de l’UGB de Saint-Louis. Il a précisé que ce projet implique plusieurs Ufr, notamment son Ufr et celle des Sciences et Technologies (informaticiens, etc.) qui devraient développer des applications visant à prendre en compte ces concepts afin de mieux prévenir ces problèmes de santé et trouver des solutions grâce aux nouvelles technologies. . “Parce que nous savons qu’il s’agit d’une maladie, nous la surveillons plus rapidement avec ces outils technologiques”, a-t-il déclaré.
Ainsi, l’approche URBAN sera démontrée à travers 6 études de cas en Afrique (Nigeria, Ghana, Sénégal, Maroc, Bénin et Burkina Faso), tandis que sa réplication dans d’autres régions sera également étudiée et facilitée par des outils spécifiques. Ainsi, dans le cadre de sa mise en œuvre, le projet a réalisé une étude des objectifs que sont les agriculteurs, les éleveurs, entre autres, pour mesurer le niveau de perception des acteurs et les besoins des bénéficiaires.