
Dans le cadre de sa rubrique “L’oeil de La Fabric Ecologique“, présentant un document international aux idées innovantes sous une forme réduite, peu ou pas commentée dans le débat public français, La Fabric Écologique a le plaisir de présenter le n°45 :”Économie circulaire pour une mobilité décarbonée“
Économie circulaire pour une mobilité décarbonée
” Le rôle de l’économie circulaire dans le transport routier pour réduire le changement climatique et l’épuisement des ressources Un article publié le 21 juillet 2022 dans la revue Sustainability et écrit par Victor HS de Abreu et al. Basé sur une revue qualitative de la littérature, l’article recense 46 bonnes pratiques circulaires applicables au secteur du transport routier compte tenu de leur potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’épuisement des ressources.
- Le transport routier représente la majorité des émissions de gaz à effet de serre (GES) du transport, soit 76 % du pétrole consommé dans le monde par ce secteur. L’économie circulaire (EC), considérée ici comme un modèle alternatif à l’économie linéaire (prendre, fabriquer, jeter), est présentée comme un moyen adapté pour limiter les effets néfastes du transport routier sur le climat et l’environnement. Il désigne un système économique favorisant un modèle de production-consommation en boucle fermée par la gestion durable du cycle de vie des produits.
- L’article propose d’optimiser la gestion des déchets et des émissions dans le secteur mondial du transport routier en identifiant 46 pratiques CE classées en 12 phases. Ces étapes regroupent les processus du cycle de vie du véhicule ; De la production, la distribution, l’utilisation, la maintenance à la gestion de la fin de vie, on peut combiner les principes de réduction, réparation, redistribution, réutilisation et recyclage (développés dans les ‘7R’ en ‘Article’). De cette manière, les phases “matière première” et “réduction” peuvent être optimisées au profit de l’utilisation de matières secondaires issues de véhicules hors d’usage, dits “hors service” en France (VHU), par exemple.” Construction” peut être. Préférez l’utilisation de matériaux légers.
- Une fois les véhicules produits, la phase « utilisation et consommation » peut être optimisée, entre autres en réduisant le trafic ou en partageant les véhicules. Les phases de “collecte” et de “recyclage” peuvent être améliorées en développant un réseau régional de centres de traitement des VHU. La dernière étape « élimination et traitement » peut être facilitée par une réglementation stricte des composants et de la valorisation énergétique. En résumé, les mesures identifiées ici pour le transport routier permettent d’appréhender les émissions du secteur dans toute leur complexité, et peuvent ainsi guider les décideurs dans l’élaboration de politiques climatiques globales.
Situation en France
En France, il existe des politiques de transport routier liées au CE. Il s’agit notamment du développement des services d’autopartage et de covoiturage ; Bonus de rétrofit électrique, possibilités d’utiliser des pièces de rechange d’EC en réparation ou en maintenance ; ou filière de Responsabilité Renforcée des Producteurs (REP) pour les VHU qui devrait faciliter une meilleure collecte, manutention et transformation. Bien que ces mesures soient importantes, elles restent disparates, sans cadre global pour le secteur à travers des objectifs concrets de la CE ou une analyse complète du cycle de vie. De plus, ils ne sont pas clairs avec des mesures non circulaires visant à réduire les émissions de GES liées à la mobilité.
Avis de Pauline Bureau, Vice-Présidente du LFE
” L’inadéquation de l’action climatique au respect des engagements internationaux conduit à envisager d’autres moyens permettant de réduire les effets des secteurs émetteurs : sans changer l’impératif de réduction des consommations, le CE constitue une stratégie prometteuse. “.
- Article écrit par Séralyn Théo