
La remarque peut sembler évidente, mais précisons un point introductif : du fait de la nature très particulière des lunettes audio, nous évaluons l’expérience d’écoute procurée en tenant compte de la spécificité de ce produit. Bien sûr, il ne faut pas s’attendre à la même expérience qu’avec un casque nomade traditionnel, voire un casque à conduction osseuse, bien qu’ici on ne soit pas loin du résultat habituel de ce dernier…
Les Bose Frames Soprano n’impressionnent certainement pas par leur reproduction sonore. Malgré un bon équilibre sonore relatif, en tout cas une certaine homogénéité en retour, il ne faut pas s’attendre à être dans une position convenable pour apprécier sa musique. La signature sonore est avant tout adaptée à la reproduction des voix et en général aux contenus vocaux (diffusion radio, podcasts, etc.), avec un certain respect de leur timbre et une intelligibilité garantie.
Au-delà de cet exercice, les Frames Soprano se retrouvent vite en défaut, d’abord du fait de l’absence flagrante de graves/aigus extrêmes, donnant ainsi un son assez serré et peu immersif, qui de surcroît manque totalement d’isolation phonique (ce qui est bien sûr le but recherché). destination de ce type de produit). Du coup, on se retrouve presque obligé de monter le volume pour tenter de capter le maximum d’informations, au risque de commencer à chatouiller vos voisins de bureau ou de siège en transit, avec le pilotage fort des enceintes qui a son lot limites. ..
Pour ne rien améliorer, le niveau de précision est très moyen, pour le moins quand le contenu devient un peu trop riche en ressources à reproduire. Cool effet double kiss, la puissance est très limitée et la dynamique du signal est de plus en plus supprimée à mesure que l’on monte le volume, avec en prime des effets de pompage moches.
D’un strict point de vue des performances sonores brutes (confort d’écoute et confort d’utilisation étant des points distincts), on voit mal ce qui conduirait à choisir ce modèle de lunettes plutôt qu’un casque à conduction osseuse. Même si l’on tient compte de la petite taille des haut-parleurs intégrés dans les branches des lunettes, on s’attendait au moins à une extension plus généreuse dans le grave, ce que les Frames Soprano ne peuvent pas fournir. Un résultat d’autant plus décevant quand on sait que leurs sœurs, les Frames Tempo, s’en sortent avec une grande efficacité… A réserver à des écoutes supplémentaires ponctuelles, surtout pour du contenu vocal.